Deux têtes pour le bourreau
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Sous le règne de Louis-Philipe, Tréguier fut le théâtre d’un lugubre événement que la collectivité, commotionné, s’empressa d’extirper de sa mémoire, effaçant du même coup son remords inavouable d’avoir indirectement participé à une double condamnation a mort.
Contrairement à celle de Madame Taupin, l’histoire de Jean Geffroy et de Marie-Louise Hamon, femme Le Bras, n’a pas traversé le temps : il manquait à ces deux jeunes êtres, non seulement le contexte historique de la Révolution, mais encore la grandeur romantique et la moralité irréprochable de Marie-Ursule Thierrier.
Aussi, peu de Trégorrois savent-ils que l’exécuteur des Hautes Œuvres officia une nouvelle fois sur la place de Martray, le 5 janvier 1842, devant une foule considérable alléchée par le spectacle de la mort.
L’ouvrage de Charles Doursenaud, Deux têtes pour le bourreau, retrace avec minutie l’histoire d’un crime stupide et l’itinéraire des deux accusés. Honnis par une société cancanière, peu encline à tolérer les écarts de conduite, ils seront condamnés par des magistrats urbains, nobles et bourgeois, remplis de préjugés envers les gens de campagne.